Salinas de Guaranda |
Région, ville la plus proche : Province du Chimborazo - Canton de Guaranda - Guaranda
Auteur et dernière mise à jour : Lieu expertisé par Marie Gobaille, 2006, actualisé par Maxime Le texier mars 2011
Salinas de Guaranda fait partie de ces communautés andines très accueillantes et intéressantes. Si vous souhaitez vivre une expérience communautaire enrichissante, c'est le bon endroit ! Située au fond d´une paisible et magnifique vallée des Andes équatorienne, à 3550 m d´altitude, cette communauté est peuplée par les aborigènes Tomabelas. Depuis 40 ans, Salinas vit une expérience de développement communautaire unique en Equateur et continue son avancée en restant un exemple pour tout le pays. Centrée au départ sur la transformation du lait en fromages, Salinas a développé aujourd'hui un ensemble impressionnant de coopératives de production alimentaires, artisanales ou textiles, fondations, associations permettant d'offrir du travail à toute sa population. Salinas essaie maintenant d'intégrer la dimension touristique dans son activité et de tirer bénéfice de sa superbe situation au coeur de l'avenue des volcans (randonnées à pied, à cheval ou vélo dans des montagnes verdoyantes).
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Aujourd´hui la population a réussi a établir un processus socio organisé de plus de 90 structures. La communauté a créé ainsi plusieurs fondations, micro-entreprises, associations et coopératives qui ont des buts précis par rapport à la dite communauté. Ces structures possèdent un “director” propre, des objectifs et des salariés, les bénéfices étant réinvestis dans la dite structure et les décisions d'orientation stratégique étant prises par tous les habitants de la “communidad” lors d'assemblées générales. Aujourd'hui la communauté gère ainsi une multitude de services et produits de haute qualité: fromage, charcuterie, champignons, confitures, chocolat, céramiques, menuiserie, soja, turron, pisciculture, gestion de la boulangerie locale, d'une hôtellerie/restauration, de guides touristiques, d'un musée, d'un atelier de mécanique.... La communauté a aussi agrandi son périmètre pour associer les villages alentour aux bénéfices de ses activités (33 au total)
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Salinas se trouve au coeur des Andes dans la partie montagneuse de l'Equateur, à proximité du volcan Chimborazo. Bien que située à 3500m d'altitude, les écosystèmes alentour sont ceux d'un alpage de moyenne montagne en France (paturages pour les vaches, nombreux arbres, début des conifères). Cependant les variations d'altitude sont fortes et Salinas offre sur son réseau de communes des paysages tropicaux, la moyenne montagne, le paramo (guarrigue au-dessus de 3500m) et sur les pentes du volcan Chimbo écosystèmes de haute montagne et neige. De nombreux sous-bois très denses abritent une belle faune d'oiseaux, on peut également voir des cascades.
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L'ethnie locale est une des locutrices du Quichua, les Tomabelas. La culture est la culture andine et plus de 70% des habitants du village sont des indiens (le reste étant métis et en minorité les descendants de colons espagnols). Peuple de montagnards, les indiens sont réservés et timides mais très souriants et chaleureux. Vous pourrez découvrir leur mode de vie tournée autour du bétail et du travail des champs en marchant autour de Salinas
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L'activité touristique de Salinas et de ses communes alentour est gérée par la “Red Turismo communitario” liée à la fondation “Grupo Juvenil”, la communauté ayant décidé de donner aux jeunes une partie de l'activité communautaire. 70 jeunes de 6 communautés sont impliqués dans ce projet. A Salinas vous pouvez ainsi vivre une expérience communautaire unique, en découvrant la gentillesse de ses habitants, les micro-entreprises communautaires et l´artisanat, les différents produits: fromage, chocolat, charcuterie, sacs,… Mais aussi la richesse et la tranquillité de la nature ou encore les chemins magnifiques menant aux différentes communautés indigènes des environs et au Chimborazo, le plus haut volcan d´Equateur (6310 m) ! En outre Salinas, au travers de l'office de tourisme,vous propose des balades à cheval avec guide de 3 ou 4 heures, des balades à pied vers les mines de sel, la source d'eau minéral, la cascade de Chazojuan, la Palma…etc; ainsi que des excursions pour le Chimborazo ou encore l'eau thermale de Cunuyacu
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En 1970 Salinas était un village oublié et marginalisé avec une mortalité infantile de 45% et un analphabétisme de 85%, sans route d´accès, sans eau courante, lumière ni téléphone. Les habitants vivaient dans des huttes de terre et de paille, les chozas. La seule source d'emploi était le difficile travail dans les mines de sel ainsi que la production de matières premières agricoles comme les légumes et le lait mais qui étaient achetés à vil prix. Les membres d'une puissante famille d'origine colombienne, les Cordobez, s'étaient appropriés les mines de sel ainsi que d'immenses étendues de terres dans toute la zone. Pour pouvoir utiliser et travailler ces terres, les populations indigènes et autochtones vivaient soumis à cette famille, contraints de payer un tribut qui pouvait atteindre la moitie de la production. En 1970, le premier sacerdoce du Diocèse décide d'appeler un groupe de volontaires italiens afin de commencer un travail de soutien social à la zone nord de la province de Guaranda à cause de la grave situation de pauvreté qui y sévit. Les critères socio-organisationnels qui s'appliquèrent avec succès à Salinas sont le fruit de son histoire. C'est ainsi que naquit la première coopérative de Salinas en 1971 . Le missionaire salésien Antonio Polo aidé par un technicien suisse nommé José Dubach (dont le portrait est visible dans toute la ville) poussa alors les “campesinos” à acheter des équipements et à se former pour transformer le lait et monter des fromageries (queserias). La famille Cordobez, bien entendu, s'y opposa vivement et voulut détruire la coopérative. Néanmoins, face à la fermeté des membres de la coopérative et des assesseurs de ' l'opération, les Cordobes durent se rendre à l´évidence
Le travail ancestral du sel ainsi que les productions de lait se libérait enfin de l'esclavage. La coopérative avait remporté sa première victoire mais il restait des ennemis, plus forts à combattre: la misère et la pauvreté
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D'un point de vue sociologique, le développement de Salinas reste exemplaire puisque de plus en plus d'activités sont gérées par la communauté. Les décisions sont prises de manière démocratique, le problème principal de l'exode rural est bien endigué. Du point de vue écologique, il faut avouer que cet aspect est venu sur le tard dans la partie « production/commerce » de l'activité de Salinas, la priorité étant donnée aux bénéfices pour la communauté et à l'autonomie financière. Cependant aujourd'hui, toutes les coopératives intègrent le concept du développement durable et Salinas pratique un tourisme administré par et pour la communauté et qui en cherche à faire des bénéfices à long terme, pour que se conserve et se développe une harmonie entre l´homme et la nature.
De plus, le tourisme n'est pas un problème pour les micro-entreprises, au contraire, il les « aide pour la commercialisation de leur produits et pour trouver des contacts commerciaux pour certains projets.» . Par exemple, certaines activités artisanales comme la taille de la Tagua (ivoire vert) sont par exemple relancées dans le cadre de l'activité touristique. L'activité touristique se structure actuellement au travers par exemple d'une coopération avec l'UCT, université du tourisme et des formations aux jeunes de la communauté qui travaillent au sein de la “Red” sont dispensées (attention aux touristes, développement durable, tri sélectif, diplôme de “Guia Nativo”, guide, agréé par le ministère du tourisme) ainsi que de la création d'un site web: www.turismosalinas.com
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Salinas cherche actuellement à développer son activité touristique et forme des guides naturalistes sur sa région. On peut en discuter à l'office du tourisme. Côté social, la priorité est à l'éducation et à la santé.
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Salinas accueille ses visiteurs dans son refuge de qualité “El refugio” à l´architecture originale. Cuisine typique et savoureuse dans un cadre magnifique, balades, dégustations….
Le refuge a une capacité de 35 chambres dont 3 avec salle de bain privé, ainsi que des chambres de 4-5-6 lits avec salle de bain commune, eau chaude, bar, restaurant, salle de réunion. Il vient de signer une charte de developpement durable équatorienne qui reste encore un concept balbutiant dans ce pays.
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Salinas de Guaranda ne cherche pas activement des volontaires mais les accueillent avec plaisir. Les projets actuels tournent autour de la diversification des activités commerciales, le développement du tourisme durable (formation des guides, protection de la nature) et l'amélioration de la santé et de l'éducation des habitants. Si vous êtes intéressé(e), il faut les contacter directement William Ramirez (voir rubrique contact) en expliquant vos spécialités. Il se chargera de vous mettre en contacts avec les fondations qui ont besoin de vos services
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Salinas n'a pas d'aménagements écologiques vraiment notables pour le moment en dehors des déchets mais est dans une dynamique de prise en compte du développement durable qui devrait s'élargir.
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L'eau est une ressource facile dans la montagne équatorienne qui est très arrosée. Elle est gérée par la communauté via un organisme dédié qui gère les prélèvements sur les rivières et les sources avoisinantes. Les rejets d'eau ne sont pas gérés.
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Le village est approvisionné en électricité et gaz par le réseau national
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Le village dispose de sa petite décharge et une activité de recyclage a été mise en place pour traiter les déchets (tri trisélectif : déchets verts/plastique et autre, très rare en Equateur) et sensibilise les habitants à cela (panneau sur l'utilité du compost). Deux personnes y travaillent.
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Salinas se trouve en altitude ( 3350 m ), il ne fait donc pas chaud…. 12 ° C) , vous pourrez également souffrir les premiers jours du mal des montagnes, le sorroche qui survient au dessus de 2500m quand on monte trop rapidement. Surveillez les symptômes (mal de tête, nausée, manque de souffle, coeur qui s'emballe, perte d'appétit et dans les cas sévères vomissements). S'ils sont légers, ils devraient disparaître au bout de 2 jours maximum à la même altitude à condition de ne pas faire d'effort, de rester calme et de ne pas consommer ni alcool, Buvez régulièrement et mangez léger. Un peu de paracétamol peut aider. Si ça ne disparaît pas ou si les symptômes sont sévères, redescendez, ils cessent immédiatement
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Salinas de Guaranda (à ne pas confondre avec Salinas qui se trouve sur la côte) est situé dans la province de Bolivar, dans le canton de Guaranda à une heure de cette ville et à 5-6 heures en bus de Quito.
A Guaranda, aller à la "PLAZA ROJA ". (Ce n´est pas loin du terminal des bus....) et prendre le bus. Ils partent à 6h, 7h puis toutes les heures de 10h à 16h sauf le WE où ne circulent que les 2 premiers. Pas de réservation nécessaire. En sens inverse, départ de Salinas tous les jours à 11h, 13h et 15h Possible également de prendre les pick-up qui sont sur la place et servent de taxis collectifs au locaux. Négocier le tarif avant de monter car tout est privé
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En mars 2011:
Hébergement en Chambre privée: 17$
Petit déjeuner: 3$
Repas: 3,5$
Visites (exemples car bcp de possibilités – vélo, mine de sel, etc...)
- Visite des micro-entreprises: 3$
- Promenade à cheval de 5h dans les environs : 12$
Prestation complète (petit-déj, déjeuner, dîner, visites, nuit): 45$
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