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Bolivie
Alcaya




Région, ville la plus proche : région d’Oruro - Uyuni
Auteur et dernière mise à jour : Camille et Xavier, décembre 2011


Alcaya est une toute petite communauté située entre le salar d'Uyuni et celui de Coipasa, dans un recoin de l'altiplano bénéficiant d'un microclimat assez généreux. La communauté est dominée par le mont masculin Panturrani et son double féminin le mont Taypiqollo. Les habitants de ce village sont les descendants de la civilisation Chullpa et gardiens des vestiges mystiques d’une ville de pierre bien plus importante que la communauté actuelle. Cette dernière est malheureusement presque déserte, victime d’un fort exode vers des activités plus rentables que la vie agricole locale.


Impulsé, à l’origine, par un financement de la région, le projet de développement du tourisme à Alcaya a pour but de préserver et valoriser le patrimoine culturel original de cette communauté et mettre en place une activité génératrice de revenus pour la communauté.
Ainsi, dans ce cadre préservé et isolé, a été bâti un ensemble de maisonnettes en adobe (terre crue). La communauté peut y accueillir et loger une dizaine de voyageurs. Deux cuisinières se relaient pour concocter des repas typiques. Ces mêmes personnes de la communauté seront également les guides qui permettent l'accès au lieu sacré des tombes Chullpas. Elles proposent une visite assez particulière dans le plus grand respect des traditions ancestrales.


La communauté est située à 3800 mètres d’altitude, entre le célèbre salar d'Uyuni, le plus grand salar du monde (100 000km2) et le salar de Coipasa. Nous sommes donc proches de l'île d’Incahuasi, au coeur du salar d'uyuni, célebre pour ses cactus millénaires dont le plus vieux a atteint l’âge record de 1200 ans. Alcaya est un coin de l'altiplano protégé des vents froids qui bénéficie d'un microclimat à la saison des pluies. On y retrouve étonnamment les mêmes fruits que dans les généreuses vallées Boliviennes (poires, pêches).
L’exploitation agricole est ici à toute petite échelle, et utilise les terrasses agricoles antiques. On trouve surtout la quinoa, mais également de la luzerne pour l'élevage, des fèves, des pommes de terre.
L'élevage de lamas est l’activité prédominante.
On trouve, près des ruines Chullpas, quelques plantes médicinales comme la munia.


Les familles du village honorent avec grand soin leurs ancêtres les Chullpas, avec une croyance encore fermement ancrée dans l'esprit de ces gens. Cette culture daterait selon eux, d'avant JC. Les ruines présentes sur les hauteurs du village sont uniques en leur genre et les mieux préservés de toute la région d’Oruro. Les momies qui peuplent ces petites niches creusées dans la roche ou le sol sont les gardiennes de ce lieu mystique.
Le 20 et 21 janvier ont lieu des célébrations au cours desquelles les habitants d’Alcaya honorent leur montagne et leurs ancêtres les Chullpas.
Le séjour à Alcaya pourra permettre de découvrir la culture Aymara, une des deux cultures prédominant sur l’altiplano avec les Quechuas.
Une promenade dans le village permettra de découvrir l’église coloniale, le calvaire, les cultures traditionnelles ou « chacras » .


La communauté d’Alcaya dispose d’un hébergement confortable dans ce petit village coupé du monde. La restauration traditionnelle et partiellement issue de l’agriculture locale est proposée par une femme de la communauté. On pourra goûter la viande de lama et le quinoa de l’altiplano.
Le principal attrait est une visite archéologique hors du commun des ruines Chullpas, du sanctuaire et du musée en pleine nature avec un guide de la communauté.
A proximité se trouvent le célèbre salar Uyuni, l’île aux cactus centenaires Incahuasi et le salar de Coipasa où se trouve le peuple originaire Chipayas. A 20 minutes, les marais salans de Garci Mendoza se trouvent près des communautés de Jirira et Coqueza. Près de cette dernière le volcan Thunupa culmine au-dessus de la zone des salars. Un peu plus loin, on trouve le circuit écotouristique Rio Lauca (réserve de flamands roses, tours funéraires polychromes...), le parc national du volcan Sajama, point culminant de Bolivie.


Ce projet, très récent, naît de la volonté des habitants de la communauté de partager la richesse de leur héritage culturel et archéologique. La construction d’une auberge confortable et d’un restaurant a commencé en 2008, grâce à un financement de la région d’Oruro. Pour l’instant, étant donné le peu de communication sur ce projet touristique, le nombre de visiteur reste très limité. L'organisation bolivienne sans but lucratif, Tusoco, qui organise des tours de tourisme durable et solidaire, a depuis peu inclus dans un de ces tours cette visite à Alcaya. Il reste encore beaucoup à organiser autour de ce projet pour qu'il devienne une source de revenus pour la communauté et permette de pérenniser plusieurs emplois autour de cette activité touristique. Mais ce projet constitue pour les habitants de la communauté un espoir d’amélioration de leur niveau de vie et de ralentissement de la migration des jeunes du village vers les villes.


L 'exode des habitants dû à l’attrait de la contrebande est un réel problème qui provoque la désertification de certains villages de l’altiplano et l’abandon de l’agriculture traditionnelle. En effet, la contrebande d'essence notamment est particulièrement rentable car en Bolivie, l’essence est subventionnée par l’état. La communauté d’Alcaya se situant en zone frontalière avec le Chili, elle est particulièrement touchée par cette problématique. Même en disposant d'un micro climat particulièrement favorable pour sa situation géographique, elle n’est plus habitée que par deux des douze familles initiales.


Tout l’enjeu du projet de la communauté d’Alcaya est de revaloriser le patrimoine culturel présent sur leur site archéologique et permettre à cette communauté de bénéficier d’une activité touristique durable relative à ce lieu. La finalité du projet est donc de redonner vie à ce village et essayer, à terme, de faire revenir les populations.


Le logement est de tout confort dans des petites maisons charmantes de deux chambres, construites en adobe. Les lits et sanitaires sont très confortables et propres.
Les repas sont typiques et partiellement issus de l’agriculture locale.


Il n’y a pas de projet d’ecovolontariat.


Le projet étant à un stade initial, aucun projet écologique n’est actuellement en vue. Les constructions sont malgré tout réalisées avec des matériaux locaux et des techniques traditionnelles. L’agriculture locale est respectueuse de l’environnement.


L’altitude rend les nuits fraîches et les journées fortement ensoleillées. Vêtements chauds, chapeaux, lunettes de soleil et protection solaire sont donc de rigueur.


La communauté d’Alcaya est située à 9 km des marais salans de Garci Mendoza, c’est-à-dire 20 minutes en taxi collectif. Les marais salans de Garci Mendoza sont accessibles depuis Oruro en 6 heures de bus, départ tous les jours avec la société Trans Cabrera (l’arrêt à Oruro se situe dans la rue Tijerina au coin de Caro et Montesinos (tel.: 2-5258694).
On peut aussi atteindre Alcaya avec son propre véhicule depuis Uyuni en 3 heures.
Une visite en tant que voyageur indépendant nécessitera absolument de s’assurer préalablement de la présence de quelqu’un dans la communauté.
Une solution bien plus sûre est de passer par l’association Tusoco de tourisme communautaire. Elle propose une visite d’ Alcaya dans le cadre d'un tour de 4 jours/3nuits (sallares et Chullpas) allant d'Uyuni à La Paz en passant par le circuit du Rio Lauca et l'auberge écotouristique Tomarapi.


En 2010 :
Le prix du tour de 4 jours allant de la visite du salar d’Uyuni, en passant par le parc du rio lauca et l’auberge Tomarapi au pied du volcan Sajama :
De 700 dollars par personnes pour une base de 2 personnes, et les prix baissent proportionnellement au nombre de personnes voyageant jusqu’à 355 dollars par personne pour un groupe de 10.


Via l'agence de voyage solidaire Tusoco Viajes:
C. Junin 368 esquina Jordán, Cochabamba
Tel: (591-4) 45 88 827
Ou
Pasaje Catedral Nº 340 entre Esteban Arze y Nataniel Aguirre Cochabamba – Bolivia
Tel.: (+591) 4 – 4505467
L’association ouvrira également prochainement une antenne à La Paz. L’adresse sera à consulter sur le site internet :
www.tusoco.com