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Pérou
Awaq Warmiquna (Huaripampa)




Région, ville la plus proche : Ancash - Huaraz
Auteur et dernière mise à jour : Christiane O pour EchoWay et Enfants des Andes, juillet 2012


Vous avez toujours rêvé d'apprendre à filer la laine, d’en connaître d’avantage sur les plantes à teinture naturelle, ou d’essayer un métier à tisser traditionnel ? Deux mères célibataires, Santa et Isidora vous offrent la possibilité de découvrir leur passion commune en vous accueillant chez elles à Huaripampa. Une halte solidaire et culturelle sur le parcours du fameux trek de Santa Cruz-Llanganuco.


L’objectif de Awaq Warmiquna est de faire découvrir aux voyageurs l’ensemble du processus lié au tissage traditionnel et de générer un apport économique aux deux tisserandes.
Les femmes travaillent ensemble : le tissage se fait chez Isidora et le travail préparatoire s’effectue chez Santa. Elles possèdent également un terrain en commun où elles cultivent la plupart des plantes qu’elles utilisent pour la teinture.
Depuis peu, les tisserandes ont décidé d’ouvrir leur maison aux personnes voulant rester au village pour la nuit. Trois chambres sont maintenant disponibles dans la maison de famille de Santa, construite en adobe.


Huaripampa se situe à proximité (3 ou 4 heures de marche) du Parc National de Huascarán qui est le paradis des escaladeurs, randonneurs et autres amoureux de la haute montagne, et dont les paysages combinent lacs glaciaires, sommets enneigés (plus de 200 glaciers qui culminent à 6 768 m), canyons, vallées profondes, et forêts... La belle vallée de Huaripampa vous fera découvrir de belles forêts de quenuals, arbre des Andes qui a son habitat entre 3,800 et 4,800 m et qui est en voie de disparition, puis des forêts d’eucalyptus. Le bas de la vallée est activement cultivé par les paysans.


Visiter Huaripampa permet de découvrir la culture quechua, sa communauté de paysans et d’éleveurs de moutons. Ici, toutes les ressources disponibles sont exploitées : les villageois élèvent les moutons dont la laine sert au tissage, et la viande pour les repas. Les plantes qui sont utilisées comme médecine naturelle, servent aussi de teinture naturelle pour la laine. Les formes géométriques des textiles sont inspirées de la cosmovision quechua.





Awaq Warmiquna propose au visiteur de comprendre et d’essayer l’ensemble du processus traditionnel de tissage. Vous verrez comment sélectionner puis laver la laine. Vous aurez ensuite l’opportunité de vous exercer au filage avant de partir cueillir les plantes servant à teindre la laine. Les deux tisserandes vous enseigneront quelles couleurs sont obtenues avec les plantes. Au cours du processus de coloration, les femmes vous feront goûter à la cuisine du coin. Le repas est pris au coin du feu, assis sur un rondin de bois. L’ambiance est simple et conviviale, et les plats sont délicieux.
Après le repas, vous changerez de lieu pour aller apprendre le tissage sur un métier à tisser traditionnel. S’il vous reste du temps, vous pourrez marcher jusqu’au mirador afin de profiter de la vue sur le village et les pics enneigés de Huascarán.

Il est possible de séjourner quelques jours chez Santa et sa famille pour savourer la tranquillité des lieux, apprendre plus longuement le tissage et créer quelque chose que vous pourrez emporter.


En 1999, l’ONG The Mountain Institute lance un projet de développement touristique nommé Awaqnunaquna, « les hommes tisserands » en quechua, pour essayer d’enrayer le déclin de la production de tissus, activité traditionnelle de la zone. Afin de préserver cet héritage culturel tout en procurant de nouvelles opportunités économiques à la population, l’ONG offre alors une formation de quatre ans aux personnes intéressées. Des recherches sur les styles et les designs anciens sont entreprises, et les informations sur la teinture sont collectées auprès des rares personnes encore en activité. C’est ainsi que 25 personnes furent formées à cet art ainsi qu’à l’accueil de touristes. Mais au bout de quatre ans, la moitié des volontaires avaient abandonné, découragés par l’insuffisance des revenus qui en découlaient. A l’heure actuelle, seules Isidora et Santa, continuent. En 2007, elles ont créé un nouveau groupement nommé Awaq Warmiquna, (« les deux tisserandes » en quechua).


Problématique écologique
Le petit village de Huaripampa est actuellement très pollué du fait des mauvaises habitudes prises par ses habitants. En effet, beaucoup de déchets, notamment des emballages, sont jetés dans les champs ou dans la rue. De plus, en période sèche les coupures d’eau sont fréquentes, et les habitants doivent se rendre à la rivière (1h environ).

Problématiques Sociales
Huaripampa offre très peu d’opportunités d’emploi. La plupart des habitants vivent de l’élevage de moutons, de l’agriculture, mais également du tissage.


L’activité touristique ne dégage pas suffisamment de bénéfices pour financer des projets de développement dans la communauté. Pour autant, l’effet économique n’est pas nul grâce à la priorité donnée aux produits locaux (laines, teintures, aliments…).
La commune de Huaripampa agit activement en faveur de l’environnement (achats de containers communaux, sensibilisation de la population au tri et au recyclage, cours d’éducation au respect de l’environnement en primaire…). Mais il reste encore beaucoup à faire pour que les villageois cessent de jeter leurs déchets dans les champs ou dans la rue.


Vous serez logé chez l’habitant dans une petite maison à deux étages construite en adobe. La salle d’eau est commune et la douche se fait avec un seau. Les repas sont préparés au feu de bois par les femmes de la famille à partir des produits agricoles locaux.




Les femmes de la famille d’accueil font chauffer de l’eau pour la douche du visiteur, qui prendra sa douche au seau dans la salle d’eau. Les toilettes, bien qu’elles ne soient pas sèches, sont économiques, puisque la chasse d’eau se fait à l’aide d’un petit récipient rempli d’eau.


Aucun


Le compost est pratiqué de manière systématique au sein de la communauté. Un programme de tri et de recyclage est également en application depuis peu. Cependant aucune campagne de collecte de déchets n’est effectuée, et le village reste très sale.


L’eau n’étant pas potable, pensez à emporter des pastilles de désinfection ou bien une gourde filtre. Les autres alternatives sont de consommer de l’eau en bouteilles capsulées, ou de ne consommer que de l’eau bouillie. Le système d’évacuation au Pérou n’étant pas très sophistiqué, il convient de jeter le papier toilette dans la poubelle et non dans les toilettes. De même, pensez à apporter votre propre papier toilette ou des lingettes biodégradables.
En montagne, les nuits peuvent être fraîches, aussi pensez à emporter avec vous des vêtements chauds. Dans la journée la météo peut vite changer, pensez donc à vous munir d’une protection solaire et de vêtements de pluie.
La langue maternelle des tisserandes comme de l’ensemble de la communauté est le Quechua, cependant les artisanes parlent aussi le castillan. Afin d’apprécier ce moment privilégié il est donc préférable d’avoir quelques notions dans l’une de ces langues.


Depuis Huaraz compter 45 minutes (2,5 S.) : Prendre un combi pour Huaripampa à la station située à proximité de l’intersection 28 de Julio/ 27 de noviembre.
S’arrêter à la dernière station et demander la Señora Isidora Aguilar Salvador.






Journée découverte de l’univers du tissage : 40 S. pour 1 pers., 20 S./pers à partir de 2 pers.

Cours de tissage : 40 S./pers et par jour + participation pour les matériaux.

Hébergement : 10 S./pers/nuit.
Table d’hôte : 5 S./pers/repas.


Groupement Awaq Warmiquna
Huaripampa, Ancash

Tel : (00 51) 1 97 551 28 30 (mobile de Santa)
Tel : (00 51) 43 77 94 85 (fixe de la Señora Marie, voisine d’Isidora)

Sustainable Tourism Center RESPONS
Jirón 28 de Julio nº 821
Huaraz - Ancash

Site internet : www.respons.org
E-mail : francais@responsibletravelperu.com

Tel : (00 51) 43 42 79 49 (fixe)