Région, ville la plus proche : Province de Coronel Portillo, région de Ucayali, Loreto et Huánuco-Perú - Pucallpa
Auteur et dernière mise à jour : EchoWay, 2012

Le CEPODRA a monté plusieurs projets d’écotourisme communautaire sur les berges des fleuves Ucayali et Pachitea pour améliorer les conditions de vie des populations rurales, protéger l’écosystème amazonien et sauver les valeurs culturelles du peuple shipibo. Ils vous proposent de découvrir la jungle amazonienne et des communautés shipibo complètement isolées du monde. Une véritable aventure hors des sentiers battus!

Le Centre de Promotion et de développement rural Amazonique (CEPODRA) est une association civile constituée par un groupe d’indiens shipibo. Sa fonction principale est de promouvoir le développement du tourisme solidaire et des communautés autochtones dans l’objectif de protéger l’écosystème de l’Amazonie et de générer de l’emploi.
Le CEPODRA propose des circuits de trois et cinq jours, au cours desquels vous pourrez rencontrer plusieurs communautés du peuple Shipibo, leur artisanat, leurs spécialités culinaires, leurs chants et danses traditionnelles. Les guides vous feront également découvrir l’incroyable biodiversité de la région.
Le projet flotte un peu depuis quelques années par manque de visite, on espère qu’il reprendra de l’envergure grâce à la convention que l’association vient de signer avec la Direction Régionale du Commerce Extérieur et du Tourisme (DIRCETUR Ucayali) pour relancer l’activité de tourisme communautaire.

La région d’Amazonie peuplée par les Shipibo est une zone de forêt tropicale traversée par deux grands fleuves (Ucayali et Pachitea) peuplés de dauphins et de crocodiles. Cette région est parsemée de lacs et de lagunes sur les rives desquels se nichent des centaines d’oiseaux (guacamayo, papagayo). Une biodiversité infiniment riche et fragile, qui regorge de plantes médicinales et de grands arbres, dont le Lupuna qui dépasse les 50 m de hauteur et les 5 m d’épaisseur (en voie de disparition). Dans la cosmovision shipibo, cet arbre est sacré. On dit qu’il a une force spirituelle très puissante, capable de faire du mal aux êtres qui maltraitent la nature.

L’identité culturelle des Shipibo est très présente, particulièrement dans les zones rurales marginalisées.

Les femmes shipibas se dédient à la production d’artisanat à base de teintures naturelles, de textiles dont les formes géométriques sont inspirées de la cosmovision indigène, elles font aussi des colliers de graines silvestres, des statues de bois représentant les animaux sauvages de la région, la diversité biologique et sa relation à l’homme rural.

En ce qui concerne les spécialités culinaires du peuple Shipibo, on vous recommande les galettes biologiques de manioc et de warapo, et la liqueur de banane (avec modération).

Les types de tourisme qu’offrent les communautés qui travaillent avec CEPODRA sont :

• le tourisme d’aventure
• l’immersion culturelle
• l’écotourisme
• le tourisme d’investigation scientifique
• la thérapie à base de plantes médicinales

CIRCUIT PANAILLO : 3jours/2 nuits
Maurek vous emmène découvrir la communauté de Panaillo dont il est issu (4 h de bateau). Balades dans la jungle pour faire connaissance avec les bois et leurs essences ou les plantes médicinales, pêche au filet ou harpon, rencontre avec les femmes du village et leur artisanat.

CIRCUIT TOURISTIQUE DU BAJO UCAYALI : 5 jours/ 4 nuits
Trajet en avionnette de Pucallpa à Contamana (25 minutes), ou 18 heures en bateau. Découverte de la communauté San Francisco de Rompeo au cœur de la jungle. Pêche et baignade dans les lagunes, observation des oiseaux aquatiques, dauphins et crocodiles. Baignade dans les eaux thermales et glaciales du Cerro Azul et visite du cratère brûlant du volcan. Randonnée vers la Colpa de Guacamayo, les jets de souffre et la cascade de Llanto de Anaconda (15 mètres). Ils vous proposeront de retourner à Pucallpa en avionnette, mais vous pouvez aussi rejoindre Iquitos en 3 jours de bateau.

CIRCUIT SAN SALVADOR : 3 jours / 2 nuits 
Visite de la communauté shipibo de San Salvador où vous serez logés dans une résidence familiale ancestrale. Balade en canoë, pêche et baignade dans les lagunes alentours. Initiation à la reconnaissance des plantes alimentaires et médicinales.

Le CEPODRA a été créé en 1995, par 30 personnes de différentes communautés Shipibo. « C’est face à la taille et le commerce illégal des entreprises de bois que nous avons décidé de donner une réponse technique à ce problème en créant l’association civile CEPODRA, et en impulsant notre projet de tourisme rural dans les communautés », raconte Daniel Maynas, président de l’organisation.
C’est aussi dans l’objectif de lutter contre la marginalisation et la pauvreté des communautés de la région qu’ils ont monté des projets de tourisme rural au long du fleuve sur les berges duquel vivent les Shipibo. Paralèllement, le CEPODRA appuie la promotion et la défense des droits de l’enfant et de la femme indigène, de la propriété intellectuelle des peuples indigènes et de ses motifs artistiques.

Les répercussions locales directes sont la génération d’emploi temporaires et le renforcement de la structure communautaire, qui aident à l’éducation des enfants de la région.

CEPODRA a aussi un programme « Pro-niña », au travers duquel il œuvre avec les filles et les adolescentes pour promouvoir les droits des enfants et des femmes, la formation et impulser le développement durable dans les communautés au travers de production artisanale, d’élevage de poisson et de cultures biologiques. Le but de ces activités est d’améliorer la condition de vie des communautés de la région et de conserver la biodiversité qui constitue une part importante de l’identité culturelle des Shipibo.

« Nous les peuples indigènes, nous vivons dans un zone des plus riches en ce qui concerne la biodiversité et les écosystèmes de forêt tropicale. La gestion de la forêt a toujours constitué une partie importante de nos stratégies de vie. Cependant, en terme socioéconomiques, nous sommes affectés par la pauvreté et la faim », expliquent les membres de CEPODRA.

Le problème principal dont souffrent les communautés Shipibo est la taille et le commerce illégal du bois que pratiquent les entreprises privées, qui détruit la forêt amazonienne et met en péril leur identité culturelle.
L’absence d’assistance technique pour le développement de la pêche, de l’agriculture et de l’artisanat est un autre problème lié à la marginalisation des communautés. Sans possibilité d’emploi, les jeunes se voient forcés d’émigrer : « Pourquoi est-ce que je produis et à qui vais-je vendre ? » s’interrogent les jeunes avant d’aller à la ville.
Les traditions culturelles sont présentes chez les adultes, moins chez les jeunes.

Le CEPODRA soutient le développement de la pêche, de l’agriculture, et de la production artisanale. Il organise des ateliers de sécurité communale, et a participé activement à la création de l’Institut Supérieur Technologique Indigène (ISTI), qui propose des enseignements adéquats aux problèmes et aux nécessités des populations indigènes.

Pour les spécialités culinaires shipibo, on vous recommande les galettes biologiques de manioc et de warapo, et la liqueur de banane.
Vous serez accueillis directement dans les familles. On vous y promet un accueil chaleureux.
Les logements sont de manière générale assez sommaires, voire très très sommaires quand ils sont au milieu de la forêt. Vous serez aussi logé dans les familles shipibo qui vous accueilleront chaleureusement, immersion garantie ! Pas d’électricité dans les communautés. Apportez votre moustiquaire.

CEPODRA accueille des volontaires pour former les membres des communautés à la commercialisation et pour la création d’un site internet. Pour les aider à établir des alliances stratégiques de coopération pour la promotion et la commercialisation des produits touristiques et de l’artisanat des communautés Shipibo.

Il y a des toilettes sèches dans les communautés

La plupart des maisons ne sont pas équipées d’électricité, il est question d’y installer des panneaux solaires.

Dans les communautés, CEPODRA a implanté des poubelles pour séparer les déchets organiques des non-organiques.

Plus que des recommandations au voyageur, Daniel Maynas Inuma demande aux personnes qui désirent leur rendre visite, de respecter la connaissance traditionnelle et la propriété intellectuelle des peuples indigènes.


Pour ce qui est des conseils pratiques, pensez qu’il y a de la pluie en fin de mois, et donc à apporter votre anti-moustique. Amenez des bottes, un chapeau et une moustiquaire pour la nuit.

Prendre contact avec le CEPODRA pour plus d’informations et réserver votre circuit. Se rendre à la ville de Pucallpa. Ils viendront vous chercher à l’aéroport. Leur centre se situe à Puerto Callao, à 7 km de l’aéroport.
- Puerto Belen, distrito Iparia, provincia de Coronel Portillo: 6 horas de Pucalpa en barque à moteur sur le fleuve Alto Ucallali: voyages spéciaux de 5 personnes, 50 US $ / personne

- Panaillo : 1h30 depuis Pucallpa en barque à moteur, 10 US $

- Kanchawaya: 30 heures depuis Ukayalli, en motonavire de 500 tonnes. Il est aussi possible de prendre une avionnette à Pucallpa, la durée du voyage se limite à une heure, et le prix est de 70 US $

Environ 590 S. (220 USD) par pers. pour les circuits de 3j/2nuits tout inclus.

Coût du circuit Bajo Ucayalli (à partir de 2 pers.):
1 660 S. pour 1 pers. (450 USD)
2 380 S. pour 2 pers. (650 USD)

Ce prix comprend le vol A/R en avionnette, mais vous pouvez demander à ne pas rentrer sur Pucallpa, et continuer votre trajet par voie fluviale vers Iquitos (3 jours de ferry), nous vous recommandons cette expérience inoubliable.

CEPODRA
Jr. Tupac Amaru N°365, Puerto Callao - Pucallpa
Daniel Maynas Inuma
Président – Promoteur d’écotourisme et de commerce équitable de l’artisanat indigène

Mail: maynas5@yahoo.com
Tél.: (00 51) 61 59 95 17
cepodra.blogspot.com