Région, ville la plus proche : Centre Pacifique - Quepos
Auteur et dernière mise à jour : EchoWay (Maxime), août 2006

L’association ASOPROVA, dont tous les membres du village de Quebrada Arroyo font partie, gère un projet d’écotourisme communautaire de grande qualité, autant par la beauté de l’environnement naturel que par l’accueil chaleureux des responsables, par l’aménagement du centre et par la qualité de la nourriture.
Un moyen de se reposer dans un cadre de rêve, de se balader, de découvrir l’environnement et la culture locale, tout en participant à un projet de développement écotouristique local.

Los Campesinos est le nom de l’auberge gérée par cette association qui emploie cinq personnes en permanence plus une cuisinière et une femme de ménage supplémentaire lorsqu’il y a des groupes.
Ce projet appuie d’une part le développement social et économique du village en diversifiant les sources de revenus des 16 familles du village de Quebrada Arroyo, en générant des emplois et en améliorant leur qualité de vie. D’autre part, l’activité touristique permet de valoriser et conserver la culture et les traditions locales, ainsi que de les enrichir grâce à l’échange culturel. La conservation de la biodiversité de la réserve est la troisième composante de l’association.
En plus des dimensions communautaires et écologiques du projet, la qualité du service est vraiment irréprochable. La structure d’hébergement et le restaurant sont entièrement en bois et intégrés à l’environnement, les sentiers très bien entretenus et les visites guidées riches en apprentissage sur les plantes, la faune, la flore et l’histoire du village.

Un des projets les plus aboutis présentés au Costa Rica.

L’environnement naturel du centre est extrêmement varié et les paysages magnifiques. Le village est situé dans une petite vallée, bien encaissée, mais des hauteurs la vue sur la plage de Manuel Antonio est prenante.
La forêt de la réserve, de type tropical humide, est constituée dans sa moitié de parties primaires (forêt non altérée par l’homme ou qui se distingue par la hauteur de ses arbres) et secondaires (zones de première importance pour la régénération naturel de la forêt). Celle-ci abrite une quantité incroyable de plantes (orchidées, bromélies, divers arbustes, palmiers, plantes médicinales, etc…), certains arbres atteignent les 40 mètres.

Un nombre impressionnant d’oiseaux habitent dans la réserve comme des colibris, des toucans, de nombreux gallinacés sauvages, etc… Il est également souvent possible de voir des espèces menacées comme le paresseux, le tapir ou le singe Titi.

Les familles de Quebrada Arroyo sont dans la majorité paysannes et vivent de l’agriculture, ou du moins survivent, car cette activité ne sert pratiquement qu’à l’autosuffisance alimentaire.
Le village est extrêmement accueillant et une balade dans la communauté vous permettra de mieux connaître les traditions et modes de vie de ses habitants. Avec un minimum d’intérêt et de curiosité de votre part, ceux-ci vous conteront de nombreuses histoires, vous parleront du passé, de leurs difficultés et de leurs espérances, de leur vie actuelle, bref, de riches rencontres pour qui sait les provoquer.
Les villageois ont appris à cohabiter avec la nature depuis toujours et savent utiliser les plantes du milieu naturel, que cela soit pour la cuisine ou pour se guérir d’une maladie.

Les promenades sur les sentiers aménagés accompagnées d’un guide local sont réellement d’un grand intérêt. La connaissance des guides et l’information donnée sur l’environnement, principalement au niveau des plantes, mais aussi concernant les oiseaux, la flore et la faune, et leur relation avec l’Homme, est excellente. La variété des paysages (cascades, vues sur mer, différents types de forêts, etc…) vaut également le détour.
Trois sentiers, tous avec des thématiques différentes, de longueur et de difficulté variées, ont été aménagés et sont entretenus par le personnel du centre. En fonction de vos intérêts et de vos motivations, les thèmes et les parcours sont adaptables. Sur le chemin, vous apprécierez également des activités plus ludiques comme la traversée d’un pont de 120 mètres de long, suspendu à 40 mètres de hauteur et dominant la cascade, ainsi que d’une traversée dans une nacelle.

Des activités annexes et payantes sont également possibles comme des randonnées à cheval ou une descente de la cascade en rappel (impressionnant…).

Le projet originel de la coopérative ASOPROVA était bien différent du résultat actuel. Celle-ci a été fondée en 1994 par les membres du village, presque tous producteurs de vanille (la seule espèce d’orchidée comestible), dans le but de mieux défendre leurs intérêts face aux grands exportateurs étrangers qui venaient leur acheter le produit brut une misère, pour ensuite le transformer et le revendre dans le même pays (cette situation se retrouve également pour le café).
L’activité a pourtant cessé de devenir rentable à cause de l’apparition d’un champignon incurable qui a ravagé les champs de vanille. Beaucoup de familles ont quitté le village pour aller chercher du travail. Celles restantes se sont organisées pour racheter la dernière « finca » encore en main de familles costariciennes possédant des ressources hydriques et une cascade, dans l’intention de développer une activité touristique qui permettrait de protéger la forêt et de générer des revenus pour la population.
Grâce à la motivation des habitants et notamment de Miguel, l’actuel président de l’association, et du financement de diverses institutions (Programme des Petites Donations du PNUD, Coopération Canada), la structure d’hébergement et le restaurant ainsi que la création de sentiers, d’un pont suspendu, etc., ont pu voir le jour.

La communauté est entrée dans une dynamique de protection de l’environnement. Dans le village de Quebrada Arroyo, on ne trouve par exemple pas de terres déforestées pour l’élevage de bovins. Le champignon destructeur de la vanille est encore présent mais en moindre quantité et l’association envisage d’ailleurs de reprendre la production en faible quantité.

L’exode rural est un des problèmes social (et économique) majeur du village. Certaines personnes qui avaient quitté leurs terres en 1998, après la chute de la culture de vanille, sont revenues au village.
Les problèmes de religion au sein de la communauté sont également présents, comme dans la majorité des villages du Costa Rica, une partie de la population étant catholique, l’autre évangélique. Cela entraîne une division au sein de la communauté qui pourrait avoir des répercussions au sein du projet de tourisme communautaire.

La communauté est consciente de l’importance d’avoir un impact minimum sur l’environnement. C’est pour cela que le centre suit une politique de « responsibilidad medioambiental » élaborée par le réseau ACTUAR, dans le but d’améliorer jour après jour leurs pratiques et promouvoir un tourisme responsable.

Là où antérieurement existaient des terrains dédiés à l’agriculture et l’élevage extensif de bovins, l’action de l’association a permis à la faune de revenir dans son habitat.
De l’initiative de la communauté est née également un groupe assurant un travail de vigilance environnementale contre la chasse et la coupe illégale de bois. La reforestation avec des espèces autochtones comme le Cuajiniquil (Inga vera) et le Higuerón (Ficus costarricana) est également un des succès de la réserve Los Campesinos.

Au niveau social et économique, la coopérative va créer prochainement une épicerie communautaire bénéficiant à tous les villageois, et assurer l’entretien des pistes d'accès et des sentiers. Certaines familles ont entamé une activité d’élevage de poules, d’autres de poissons, afin de vendre directement leur production au centre touristique.

Le logement s’effectue dans des chambres tout en bois, où l’espace intérieur est raffiné et très bien aménagé. Certaines habitations sont constituées en chambres individuelles, d’autres en dortoirs, toutes possédant l’électricité et l’eau chaude avec salle de bain privée, pour une capacité totale de 25 personnes.
La nuit avec le bruit de la cascade en fond est des plus réparatrices…

Le restaurant est lui aussi tout en bois, les repas traditionnels et variés, préparés au feu de bois dans une cuisine traditionnelle. Les achats sont effectués en priorité dans les familles du village, en fonction de la production et de la saison, presque tout est donc cultivé localement.

Les ressources en eau et en énergie sont consommées rationnellement et la communauté tente de mieux gérer ses déchets.
L'architecture est intégrée au milieu naturel.

Information aux touristes pour limiter la consommation d’eau.

Information aux touristes pour limiter la consommation d’électricité. Ampoules basse consommation.

Séparation des déchets organiques et non organiques. La plupart sont ensuite brûlés car l’acheminement vers la ville est très coûteux. Les matériaux plastiques et en verre sont peu utilisés et sont dans la majorité réutilisés.

Santé :
Pas de vaccin obligatoire, fièvre jaune et typhoïde recommandées.

Equipement :
Une paire de chaussures de randonnée classique fera l’affaire pour les sentiers de la réserve.

Photos :
De belles photos de plantes en perspective…

L’accès au village est un peu compliqué si vous n’avez pas de voiture ou tout simplement coûteux si vous n’aimez pas la marche. En effet, le centre se situe à environ 10 km du village de Londres, à quelques kilomètres de la ville de Quepos, province de Puntarenas. Un bus local vous emmène de Quepos à Londres et de là il faut soit marcher soit demander un taxi (environ 25 dollars). Une moto peut également vous amener là-bas pour un peu plus de 10 dollars. La dernière option est d’y aller à cheval… Vous pouvez également prendre un taxi depuis Quepos, cela est plus coûteux (40 dollars) mais plus rapide et plus pratique.

Si vous possédez une voiture, depuis Quepos allez à Londres puis Quebrada Arroyo (environ 1h30).

Le centre propose un forfait incluant les 3 repas, une nuit d’hébergement et les visites guidées sur les sentiers, pour 40 US Dollars. Il est également possible de n’y passer que la journée, un prix différent vous sera alors proposé.

Deux possibilités pour visiter Los Campesinos, en les contactant directement, auquel cas vous devrez assurer vous-mêmes la logistique, ou en contactant ACTUAR, le réseau de projets de tourisme communautaire auquel appartient l’association. Pour plus de renseignements sur ce réseau, consultez sur notre site leur fiche de présentation à San José, ou directement :

www.actuarcostarica.com
info@actuarcostarica.com
P.O. Box: 719-1260, Costa Rica
Tel: (506)248-9470 / Fax: (506)248-9731

Miguel Mora
Président de l’association
Los Campesinos
Quebrada Arroyo– Londres
Cel : (506) 838 81 21
Tel: (506) 770 83 29 (pulperia Santo Domingo)
Contact Radio : (506) 771 21 91 (centrale San Isidro)
asdrubalc@costaricense.cr